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Il y a de moins en moins de phytosanitaires dans les eaux bretonnes.

Avant de présenter les données sur les évolutions des phytosanitaires dans les eaux bretonnes, il est nécessaire de bien connaitre « Comment se fait le transfert des phytosanitaires vers les eaux ? »

Comment se fait le transfert des phytosanitaires vers les eaux ?
Le transfert des phytosanitaires vers les eaux se fait par ruissèlement lors des pluies. Ce transfert sera d’autant plus rapide que le sol est imperméabilisé : sol goudronné, bétonné, ….
 Pour les sols cultivés (champs, jardins, espaces verts), le transfert sera faible si le sol est couvert par une culture, quel qu’elle soit.
Ce sont des essais, réalisés dans les années 90, qui ont permis de mieux comprendre le phénomène : station expérimentale de la Jaillère (départ 44) (ARVALIS, institut du Végétal), station expérimentale de Kerguehennec (départ 56) (Chambres d’Agricultures de Bretagne). Ces essais ont montré l’intérêt des couverts végétaux pendant la période hivernale et des bandes enherbées le long des ruisseaux. Ces nouvelles techniques se sont généralisées en Bretagne depuis deux décennies.

Evolution de la fréquence de dépassement du seuil de 0,1 µg/l

source : CORPEP Bretagne 1
Le graphique ci-dessus montre une tendance forte à la baisse des principales matières actives utilisées  en Bretagne. De plus, ce graphique présente les résultats pour des échantillons prélevés en amont des prises d’eaux, en utilisant le seuil exigé pour l’eau du robinet (0,1 µg/l).

Le suivi des phytosanitaires dans les eaux bretonnes
En application de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) (2009) certains produits sont suivis afin d'évaluer l’état des masses d’eau de surface. Plusieurs indicateurs permettent de caractériser la qualité des cours d’eau bretons vis-à-vis des phytosanitaires au travers de :

• l’évolution de la concentration totale en phytosanitaires (moyenne arithmétique des analyses quantifiées de phytos par station et par an) ;
• l’évolution du respect des limites règlementaires sanitaires (eau brute et eau distribuée) ;
• l’évolution du respect des normes de qualité environnementale NQE-CMA (concentration maximale admissible) et/ou NQE-MA (moyenne annuelle) en vigueur pour les substances prioritaires DCE.

Pour connaitre les résultats des teneurs en phytos des eaux bretonnes